Mon coeur est un vieux grenier
Mon cœur c'est un vieux grenier, Il y monte en assourdi, Les bruits de la maisonnée, Qu'ils faisaient mes amis.
Mon cœur c'est un vieux grenier, Jai de l'or entassé, Mes trésors, ce sont vos ombres, Vos absences en grand nombre.
Car il est bien sur des miens Celui-là que l'on dit mort, Celui-là me prend la main, Chaque fois que je m'endors.
Elle non plus jamais ne fane, Celle qui vit et vient me voir, Dans le noir pince mon âme M'offre un rien de cafard.
Mais vos ombres, je les ai touchées, Même qu'elles m'ont réchauffées, Vos voix je les ai entendues, Mes yeux même vous ont vu.
Mon cœur c'est un vieux grenier Où murmurent vos présences Et mon âme a raisonné De votre faux silence
(Anne Laurent/Michel Thiallier)
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