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Epargne-moi !

Oh non, je ne veux pas que tu viennes ce soir,
Oh non, je ne veux pas, tu me foutrais le cafard,
Te voir, devant moi, tout habillée de noir,
Te voir, devant moi, pleurer dans ton mouchoir,
T'asseoir dans un coin et ne plus rien me dire,
T'asseoir dans un coin pousser des grands soupirs.

Oh ne viens pas,
Epargne-moi,
Rien qu'une fois.

Quand Je te dis : "Tu viens, on va se promener",
Tu allumes la télé pour ton dessin animé,
Quand je veux te parler d' nos vacances à la mer,
Tu me dis que tu veux aller voir ta grand-mère,
Quand je veux essayer de te parler d'amour,
Tu me dis simplement : "J'ai un rôti dans le four".
Quand on est avec toi, on n' peut plus rigoler,
Il faut toujours jouer aux jeux de société,
Je crois que je devrais écouter mes copains,
Je pourrais te quitter et ce serait très bien.
Mais J' n'ose rien te dire quand tu es près de moi,
On dirait que Jai peur, oui Jai peur de toi.

Oh non, je ne veux pas que tu viennes ce soir,
Oh non, Je ne veux pas, Je ne veux pas te voir,
D'abord quand Je te vois, tu me donnes le frisson,
Ce n'est pas de ta faute mais c'est ta profession,
Oui, c'est ton beau métier qui me fout les Jetons,
Employée de Pompes Funèbres pour une femme

c'est charmant...

(Pierre Gerphagnon/Michel Thiallier)